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Éco police, éco couleur : une mise en pages écoresponsable

    L’impression a un véritable impact environnemental. Pour limiter la casse, il est possible de faire de petits gestes dès la mise en pages afin de la rendre écoresponsable grâce aux éco polices et aux éco couleurs.

    Éco polices : quand la police d’écriture diminue la quantité d’encre utilisée

    L’écoresponsabilité commence par le choix de ses typographies (polices d’écriture). Pas de mystère là-dessus : plus les typographies sont de grandes tailles, grasses, larges, plus elles vont utiliser d’encre. Même chose si tout le texte est en capitales. L’idée est donc de choisir des polices d’écriture fines et un peu plus étroites, sans pour autant rogner sur la lisibilité.

    Parmi les polices d’écritures les plus connues et les plus utilisées dans le monde de l’édition, il y en a déjà certaines qui cochent les critères d’une éco police (également appelée éco font ou éco typographie) : la Garamond (créée au XVIe siècle) qui est un grand classique — vous avez déjà lu des dizaines et des dizaines d’ouvrages composés dans cette police de caractère ; et la Century Gothic (créée en 1991) qui connaît ses heures de gloire sur les pochettes d’albums de Stromae ou dans le générique de Dr House.

    Le tout n’est pas de choisir uniquement ces polices d’écriture, il faut aussi limiter l’utilisation du corps gras, des capitales à outrance et des tailles de typographies démesurées. Rien de tout ça ne manquera à votre ouvrage : c’est rarement esthétique !

    Depuis quelques années, des agences graphiques développent des éco polices originales. La Ryman Eco (créée en 2014 en Angleterre) est une police d’écriture à la fois très esthétique et écoresponsable puisqu’elle est barrée de lignes blanches, permettant d’économiser 33 % d’encre lors de l’impression en comparaison avec une police d’écriture plus traditionnelle. La police d’écriture sobrement nommée Ecofont (créée en 2009 aux Pays-Bas) est quant à elle percée de petits trous impossibles à voir à l’œil nu jusqu’à la taille 14 points. Elle fait économiser 28 % d’encre par rapport à ses cousines Arial et Helvetica.

    Éco couleurs : comment éviter un taux d’encrage démesuré ?

    Le choix et le traitement des couleurs sont également des enjeux de l’écoresponsabilité. Le principe de base concernant une mise en pages imprimée est de ne pas avoir un taux d’encrage trop élevé. Le taux d’encrage est l’addition des 4 couleurs utilisées en impression (CMJN : cyan, magenta, jaune et noir) qui composeront votre nuance. Par exemple, l’addition de 82 % de cyan avec 14 % de magenta, 68 % de jaune et 1 % de noir donnera un vert bleuté soutenu ; le taux d’encrage de cette nuance est de 165 %. La majorité des imprimeurs refusent des taux d’encrage supérieurs à 300 %. Mais pour être écoresponsable, il faudrait dans l’idéal ne pas dépasser les 100 % de taux d’encrage. Notre vert bleuté est joli, mais ce n’est pas une éco couleur ! Pour se donner une idée des couleurs écoresponsables, voici un nuancier dont les couleurs ne dépassent pas les 100 % de taux d’encrage.

    Concernant l’utilisation des encres Pantone, le principe même de ces couleurs est très peu écoresponsable : un nuancier de près de 1 900 couleurs pures prédéfinies pour l’impression, pouvant être créées à partir d’un mélange de 18 encres. Certes, le rendu de ces encres Pantone est impeccable et qualitatif, mais leur impact écologique est très élevé.

    En plus de ce choix de couleurs, il faudra éviter les grands aplats de couleur pure et leur préférer des aplats tramés ou à motifs espacés.

    Si ces nouveaux principes de mise en pages vous intéressent pour un projet, n’hésitez pas à nous contacter pour échanger !

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